François Hollande a reçu les élus de gauche de l’Assemblée des Français de l’étranger dans son local de campagne

COMMUNIQUE DE PRESSE

Le 8 mars 2012

Claudine LEPAGE, Responsable du pôle Français de l’étranger

François Hollande a reçu les élus de gauche de l’Assemblée des Français de l’étranger dans son local de campagne

 

François Hollande a reçu hier dans son local de campagne les élus de gauche de l’Assemblée des Français de l’étranger et s’est entretenu également avec plusieurs candidats aux élections législatives qui se présenteront pour la première fois aux suffrages des électeurs français à l’étranger. Devant les élus de l’Assemblée des Français de l’étranger (qui représente 2,5 millions des Français établis hors de France) et de leurs quatre sénateurs socialistes, François Hollande a souligné que son programme s’adressait aux Français comme aux Français de l’étranger.

François Hollande a réaffirmé l’importance d’une école ouverte et accessible à tous. Il a exprimé sa préoccupation concernant l’accès à la protection sociale, particulièrement pour ceux qui sont en situation de grave précarité, et souligné l’importance d’une administration consulaire pour tous : la RGPP a fait aussi des ravages à l’étranger, a-t-il remarqué en affirmant la nécessité d’un moratoire sur les suppressions de postes dans les consulats. Il a réaffirmé son attachement à notre réseau culturel et s’est prononcé contre la fermeture des Instituts et centres culturels.

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Discours de François Hollande à Nancy le 5 mars: convaincre le plus grand nombre de venir voter pour leur avenir et pour un destin différent du pays !

Dans son discours de Nancy lundi 5 mars, François Hollande s’est présenté comme le futur président du changement et du rassemblement et a rappelé sa volonté de ne jamais diviser les Français entre eux: « De la même manière que je ne laisserai pas faire de distinction entre les Français selon qu’ils sont venus ici depuis quelques années, parfois depuis longtemps, et selon qu’ils ont toujours été, par leurs parents, français. Non, il n’y a que des Français dans la République ! »

Par ailleurs, François Hollande a rappelé son engagement d ‘abroger la circulaire Guéant sur les étudiants étrangers. Déjà lors de sa rencontre avec le Collectif du 21 mai, il avait pris des engagements clairs afin de sécuriser le statut de l’étudiant étranger pendant ses études , de permettre l’exercice d’une première expérience professionnelle pour les diplômés étrangers à l’issue de leurs études en France et de donner une impulsion aux échanges entre universités françaises et étrangères. C’est en effet la condition de la compétitivité des universités et grandes écoles françaises puis de l’économie française.

Vous retrouverez ici le discours de François Hollande à Nancy.

 

 

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Enseignement à l’étranger: Une fausse « gratuité » coûteuse et injuste

Quand Nicolas Sarkozy annonce qu’il a mis en place la « gratuité » de l’enseignement scolaire pour les élèves français de l’étranger il joue avec la réalité et masque les échecs d’un dispositif en trompe l’œil :
La « prise en charge » (PEC) est une « fausse gratuité », qui ne concerne qu’une infime minorité d’élèves :
Moins de 2% des enfants français enregistrés dans les consulats à l’étranger sont concernés par la mesure de prise en charge soit 7600 élèves quand ce sont plus de 110 000 élèves français qui sont scolarisés à l’étranger.
Rappelons aussi que 2/3 des enfants français ne fréquenteront jamais une école française et ne sont pas scolarisés dans un des établissements gérés par l’Agence de l’enseignement français à l’étranger (AEFE) :
Pour ces élèves, l’aide de l’Etat est bien maigre puisque les crédits dévolus aux programmes Français Langue Maternelle (FLAM) ne représentent que 0,6millions d’euros quand la PEC coute plus de 31 millions d’euros par an, soit 50 fois plus !
La PEC est donc un dispositif injuste et couteux qui a produit des effets déstabilisateurs sur le système de l’enseignement scolaire à l’étranger. Quand dans son « Show de Madrid » le 16 janvier 2012, à l’occasion de ses vœux aux français de l’étranger, Nicolas Sarkozy annonce « nous continuerons », il y a de quoi y voir un réel entêtement dans l’erreur.
– un dispositif couteux :
La PEC est coûteuse. Trois ans après sa mise en place elle est d’ailleurs limitée aux classes de lycée et plafonnée aux tarifs 2007.
une « gratuité » qui n’en est absolument pas une :
On est loin de la gratuité promise par Sarkozy puisque la prise en charge ne couvre en moyenne mondiale que 78% des frais de scolarité des lycéens exprimés en euros et parfois beaucoup moins comme à Caracas(67%) ou à Pondichéry ( 37 %)
– une prise en charge profondément injuste :
La PEC est attribuée sans condition de ressources à 7 600 lycéens alors que les critères d’attribution des bourses de 24 000 élèves qui ne bénéficient pas de la PEC sont rendus plus sévères (non revalorisation du revenu minima depuis deux ans, augmentation du coefficient K)
– La PEC déstabilise les équilibres du système d’enseignement scolaire à l’étranger :
Pour augmenter l’aide aux seuls parents français des classes de lycée, il a fallu limiter la participation de l’Etat au fonctionnement des établissements, aux investissements immobiliers et à la rémunération des enseignants. Cette aide en trompe l’œil a fait exploser les frais de scolarité :
Entre 2007 et 2012 l’aide à la scolarité a augmenté de 76M€ du fait de la PEC. Mais dans le même temps, les frais de scolarité ont explosé, ils ont plus que doublé en cinq ans en raison des charges supplémentaires qui pèsent sur les établissements.
En décembre 2006 la moyenne de ses frais était de 2352€, en décembre 2011 elle se montait à 4500€ avec en outre des prélèvements nouveaux sur les familles comme les « droits » payés la première inscription.
La taxation uniforme de tous les établissements a été organisée en parallèle de la PEC :
Une taxe nouvelle de 6% de l’ensemble des frais de scolarité a dû être mise en place pour financer des investissements et surtout les cotisations patronales de retraite des personnels qui, jusque là, étaient prises en charge par l’Etat : le financement couteux de la PEC a donc eu l’effet pervers de déstabiliser les équilibres de gestion de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) qui gère les établissements français à l’étranger. C’est 30 M€ par an qui sont ainsi prélevés sur tous les établissements du réseau par cette taxe douloureuse mise en place pour compenser les effets pervers de la PEC.
Des enseignements titulaires désormais très minoritaires :
Faute de financement public, il ne reste que 1 100 enseignants titulaires intégralement payés par l’Etat soit 10% des 11 000 enseignants des établissements de l’AEFE car la PEC empêche, de part son cout déstabilisateur, l’emploi de ces titulaires.
Quant aux 4 000 enseignants recrutés locaux ils sont intégralement payés par les familles.
– La charge de l’entretien des établissements, de leur agrandissement, repose sur les familles.
L’AEFE n’a pas les moyens de créer les établissements nécessaires à l’accueil des enfants français. Les « partenariats publics privés », proposés par l’UMP pour développer les lycées français à l’étranger n’ont jamais pu être mis en place à l’étranger et la Cour des comptes a démontré le coût exorbitant des réalisations effectuées en France. Ce sont donc les établissements et donc les familles qui remboursent les emprunts nécessaires aux opérations immobilières.
-Le « Best of » des contradictions et des approximations de Monsieur Sarkozy sur l’enseignement français à l’étranger, entre le discours et la réalité, un gouffre :
14 janvier 2008 – Riyad :
Discours à la communauté française : « Cette année, c’est la première année de gratuité dans les lycées français. Je n’ai pas cédé à la pression d’une certaine technostructure qui voulait me faire augmenter le nombre de boursiers …Je n’ai pas voulu de bourses, l’augmentation simplement des bourses, parce que je connais trop le système. On est toujours trop riche pour bénéficier de la bourse et trop pauvre pour payer soi-même le lycée. Chaque année nous rendrons gratuites les études dans une année de scolarité de plus… »
En réalité : L’aide au réseau scolaire a diminué et les frais de scolarité n’ont cessé d’augmenter. Le choix d’une aide à la scolarité réalisée par les bourses n’est pas celui de la « technostructure », c’est celui de l’équité
Sept 2008 – Damas
Inauguration du lycée de Damas en présence de Christophe de Margerie, Président de TOTAL .
« J’ajoute, d’ailleurs,que la conception que j’ai des entreprises – je le dis aux chefs d’entreprise qui sont ici – est que les entreprises gagnent des partsde marché, que les entreprises soient les plus compétitives mais ce n’est a bsolument pas aux entreprises de payer pour la scolarité des enfants des expatriés. Je ne vois d’ailleurs pas au nom de quoi on devrait leur imposer spontanément cette charge »
.
En réalité : les entreprises doivent assumer également leur part du financement pour la scolarisation des enfants de cadres expatriés des entreprises. C’est une question d’équité. La compétitivité de nos entreprises à l’étranger ne dépendpas du financement des lycées français à l’étranger.
Pékin mars 2011
« Je tiens beaucoup à ce que l’on continue à assurer le respect de mes engagements de campagne : c’est la gratuité des études pour les Français expatriés….
….désormais la Terminale, la 1ère et la 2nde sont gratuites. Je pense que ce n’est pas aux entreprises de payer ces frais-là ».
En réalité : On prive les établissements scolaires de ressources venues des entreprises alors que l’on prêche la rigueur et la nécessaire réduction de nos déficits publics. La « gratuité » annoncée n’en est absolument pas une.
16 janvier 2012 Madrid
« Des Français partout dans le monde, des établissements scolaires où vous pouvez inscrire vos enfants partout dans le monde. 130 pays. La France dispose d’un instrument de rayonnement exceptionnel. En dépit de la nécessaire réduction de nos déficits publics, nous avons augmenté l’effort de la nation en faveur de ce réseau et nousnous sommes engagés dans une hausse de l’aide à la scolarité qui a doublé en 5 ans….. »
En réalité : l’aide à la scolarité augmente, certes, mais dans le même temps les frais de scolarité explosent et les charges supplémentaires q ui pèsent sur les établissements représentent plus de 150 Millions d’euros en 5 ans.
« … pour atteindre 125 millions d’euros »
En réalité : 118M€ après régulation. Sarkozy ou l’approximation permanente…
« Comprenez-moi bien, on ne peut pas dire aux Français à l’étranger : « c’est bien ce que vous faites, vous participez à l’image de la France, à la puissance de la France. Mais débrouillez-vous pour vos enfants ». Cela n’a pas de sens.
Cette aide à la scolarité repose sur la mesure de prise en charge des frais de scolarité, que j’avais promise en 2007, qui a été mise en œuvre progressivement et bénéficie aujourd’hui à 8 000 élèves ».
En réalité : ces 8000 élèves bénéficiant de l’aide à la scolarité n’en ont pas besoin en priorité puisque non boursiers. Si cet effort avait été consenti pour le budget des bourses ce sont plus de 10 000 élèves que l’on aurait pu aider.
« Nous continuerons. Si vous saviez ce qu’il a fallu insister pour maintenir cette promesse et la mettre en œuvre. Là encore, je ne comprends pas certains réflexes de notre administration, ou je les comprends trop bien »
L’administration n’a fait que souligner l’impréparation de cette mesure et la difficulté à gérer un système générateur d’injustice et créateur d’inégalité entre les enfants Français. Ceux qui devraient prouver leur besoin d’aide et ceux qui se la verrait accorder sans condition. Toutes leurs mises en garde se sont révélées exactes.
« Quand on est en métropole et que ses enfants sont scolarisés, on trouve parfaitement normal, lorsqu’on inscrit ses enfants à l’école de la République, que les études soient gratuites. Et quand on est à l’étranger et qu’il existe un réseau public, en quoi la règle devrait-elle être différente ? »
Depuis quand le réseau d’enseignement français à l’étranger est-il public ? seuls 75 établissements peuvent être dit publics
……
« Par ailleurs, nous avons engagé malgré la crise, un travail très important de rénovation et de construction de bâtiments d’enseignements ».
N.Sarkozy semble ignorer le montage financier des opérations immobilières :
Chaque opération immobilière fait l’objet d’un plan de financement particulier. En règle générale, ces plansprévoient plusieurs sources de financement :
– Des sommes prélevées sur les fonds propres de l’Agence et des établissements concernés.
– Des financements extérieurs (dons),
– Des emprunts, intégralement remboursés par l’établissement bénéficiaire de l’investissement qui prend des dispositions pour pouvoir assurer cette nouvelle charge financière. (Contrôleur financier CA AEFE)
Emprunts qui seront remboursés par les familles :
Bruxelles (7M€) Dakar (17M€), Ankara (3,5M€ ) et Ho Chi Minh ville (3M€) Alger( 5,8M€),etc….
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Discours de François Hollande à Londres

François Hollande s’est rendu à Londres le 29 février.Après avoir rencontré le chef  de l’opposition Éd Milliband, il a prononcé un discours la jeunesse, l’éducation et la relance européenne au King’s College puis il a rencontré les Français de Londres au German Gymnasium, accompagné de Claudine Lepage, Hélène Conway-Mouret, Jean-Yves Leconte et Richard Yung, sénateurs des Français à l’étranger,  d’Axelle Lemaire et d’Arnaud Leroy candidats aux élections législatives sur les 3e et 5e circonscriptions.

Voici son discours devant des Français enthousiastes:

« Je suis devant vous avec l’équipe de campagne parce que je voulais aussi vous rencontrer, vous les Français qui vivez ici à Londres et qui voulez participer à ce qui va être notre grande aventure : les élections présidentielles. Vous voulez être aussi les acteurs du changement, et la campagne se fait aussi ici à Londres.
Je vais dans toutes les grandes villes de France pour rencontrer les Français, (…) 150 000 Français vivent ici à Londres, 350 000 dans toute la Grande-Bretagne. Je voulais vous rencontrer et vous inviter pleinement à participer à la campagne présidentielle, au choix qui vous concernera au premier chef, ici, à Londres, pour que notre pays change. Et il va changer. Ici, notre parti a désigné une candidate exceptionnelle pour nous représenter : Axelle Lemaire. Elle est le reflet des Français de l’étranger. Elle est née au Canada, elle a habité longtemps au Québec. Elle vit ici à Londres où elle a fondé une famille. Elle vous connait, elle connait la donne de ce qu’est la vie des Français à l’étranger. Axelle, tu seras, je l’espère, la députée de la 3ème circonscription, puisque c’est la première fois que les Français de l’étranger vont élire directement leur député, dans ces circonscriptions taillées sur mesure pour la droite. Mais les redécoupages qui paraissent le plus ingénieux se retournent toujours contre leurs auteurs. Et quand il y a une volonté de changement, rien n’arrête le corps électoral. (…)

Nous avons le devoir de rassembler ceux qui participent au redressement de notre pays. Voilà ce qui est aujourd’hui ma responsabilité et ma tâche, faire en sorte que nous puissions donner confiance à notre pays. Il a des atouts, il peut se redresser. Je sais bien que ce sera difficile, que ce sera rude. Il faudra des efforts, notre pays est dégradé, notre chômage est élevé, notre croissance est faible, notre dette est importante et donc je ne promets rien que je ne puisse tenir, mais en même temps je veux que les Français retrouvent le chemin de l’espoir. Notre espoir est en notre jeunesse parce que c’est notre force, parce que c’est notre avenir, parce que c’est la condition de notre propre progrès. (…) Nous devons représenter la nouvelle génération, nous devons faire en sorte que la jeunesse d’Europe puisse avec nous vivre mieux. (…) La question de la jeunesse commence par l’éducation qui a été tellement malmenée, tellement abîmée depuis 5 ans.

Et nous avons à redonner la justice à la Justice. Un mot qui a été occulté pendant 5 ans, ce beau mot de justice qui met de l’égalité dans tous les choix publics. Ce beau mot qui permet à chacun de croire que la République peut servir les intérêts de tous. Ce beau mot de justice qui permet de comprendre les efforts qui sont à accomplir, surtout pour ceux qui ont le moins, et qui demande davantage d’efforts à ceux qui ont le plus. La justice fiscale, la justice sociale, la justice territoriale, la justice éducative : voilà ce que nous avons à proposer aux Français. Il ne s’agit pas d’égalitarisme, nous sommes conscients que le talent, le travail, le mérite doivent être récompensés. Il ne s’agit pas non plus, à travers la justice, de développer je ne sais quel assistanat, et je récuse le fait qu’on puisse dire que le fait d’être solidaire, d’être attentif aux faibles, aux défavorisés, serait en définitive maintenir une population dans l’assistanat. [C’est] bien au contraire, le devoir, la dignité de la personne humaine, que chacun puisse [disposer] des mêmes lois mais aussi des mêmes devoirs. (…) 

Presque la moitié de la population active en France a connu une période de chômage. C’est pour ça qu’il est insupportable de stigmatiser les chômeurs. (…)  Bien sûr, nous ne tolèrerons en aucune façon la fraude fiscale et la fraude sociale qui sont inadmissibles.  Redresser la France, redonner l’esprit de justice aux décisions de l’Etat, faire en sorte de redonner le l’espérance dans l’avenir à travers le choix de la jeunesse. Je sais, vous le vivez peut-être ici avec moins d’acuité qu’ailleurs, mais la première préoccupation des Français c’est le chômage. (…)

Vous connaissez ma proposition pour le contrat de génération, permettre à l’entreprise qui a des seniors qui veulent rester jusqu’à leur retraite qu’ils transmettent leurs compétences à un jeune. (…) Qu’il puisse y avoir cette alliance des générations, cette réconciliation des âges.

Ici à Londres, vous êtes de toutes générations, vous êtes de toutes conditions, vous avez des parcours différents. Les uns vous êtes venus pour vos études, d’autres pour un emploi. Certains sont des chercheurs, d’autres sont des binationaux qui vivent ici depuis longtemps. Vous êtes d’une certaine façon nos représentants. Et je veux, en étant ici à Londres, rappeler ce qui unit nos pays : une longue histoire, faite à la fois de guerres, de conflits et de soupçons mutuels. Churchill disait qu’il avait une admiration pour deux Français : Jeanne d’Arc et Napoléon. Il avait de l’humour.. (…) c’était évidemment des Français qui ont subi le sort que vous savez…

Si nous avons un message à nos amis britanniques, c’est que nous aurons à travailler ensemble. Vous imaginez, si les Français me donnent mandat, arriver à convaincre le gouvernement conservateur de faire une relance en Europe, de réguler la Finance, d’introduire une taxe sur la protection financière ! Il faudra de l’obstination, il faudra du courage, il faudra de la ténacité, nous devons respecter leur choix. Nous devons les convaincre, parce que je sais leur scepticisme, que l’Europe est notre destin commun, que nous avons besoin de la Grande Bretagne en Europe. Et vous pouvez, de par vos activités, diffuser ces idées.  (…)

C’est une élection qui est majeure pour l’Europe. Si je suis ici, c’est bien sûr pour vous rencontrer, pour voir nos amis Travaillistes, c’est aussi pour dire à toute l’Europe que nous serons au rendez-vous du destin européen. Pour répondre à cette attente, qui n’est pas toujours exprimée mais qui est présente dans bien des pays qui constituent l’union européenne, c’est une élection importante, celle qui vient, l’élection française. C’est une élection importante pour l’Europe. On me dit est ce que vous allez faire changer l’orientation de l’Europe, vous ne seriez qu’un gouvernement socialiste face à tant de gouvernements conservateurs, vous prétendriez qu’il serait possible de changer l’orientation de l’Europe ? D’autres ajoutent mais pourquoi vous arriveriez à obtenir ce que Nicolas Sarkozy n’a pas arraché ? Mais je crois à la grande différence qui va se produire au mois de mai, c’est votre différence à vous aussi. Car quand un grand pays comme le nôtre fixe l’orientation, donne mandat au prochain chef de l’Etat pour renégocier ce qui doit l’être d’un traité européen, c’est une force considérable qui sera en nous bientôt. (…) Toute ma vie politique a été à chaque fois déterminée par l’engagement européen. Je suis conscient de l’intérêt national, à chaque fois je pense que servir la France c’est le premier devoir de celui qui se présente aux suffrages. (…) Les positions que je prendrai ne sont pas des positions qui viendraient freiner, empêcher l’Union européenne (…) Au contraire. (…) Ce que je veux c’est renégocier le traité pour y ajouter la dimension indispensable qu’est la croissance, qu’est l’emploi, qu’est le développement industriel (…)

Vous, Français de Grande-Bretagne, Français qui travaillez ici, considérez vous comme les acteurs de la relance européenne. Faites en sorte que les Britanniques aient de nouveau confiance dans ce que j’essaierai de faire à l’échelle de notre pays.

Je veux aussi vous exprimer ma position sur ce que doit être une politique en faveur des Français de l’étranger. Vous êtes des Français qui vivez à l’étranger, et moi je m’adresse à tous les Français, où qu’ils vivent, d’où qu’ils soient, parce que je considère qu’une campagne présidentielle ne distingue pas les Français. Nous avons tous les mêmes attentes, les mêmes espérances, les mêmes envies de changement. Et vous, ici, représentants de la communauté française qui vit à l’étranger, vous souhaitez qu’il y ait une école plus forte. Et bien nous avons le devoir de faire en sorte que l’école qui est proposée aux Français de l’étranger puisse être juste et ouverte à tous. La gratuité qui a été proposée dans les lycées a été en fait payée par tous les parents qui ont des enfants au collège et qui attendaient des bourses qui ont été hélas réduites en nombre et quelquefois en niveau. Nous avons le devoir de permettre à ceux de l’école française à l’étranger d’accueillir tous les élèves français. J’ai aussi le devoir de dire aux Français de l’étranger qu’ils ont le droit d’accéder à l’administration. Je n’accepte pas les fermetures de consulats qui font habituellement le lien entre les Français de l’étranger et l’administration. Je ne veux pas non plus admettre que ce qui fait la force de la France à l’étranger, sa culture, sa langue aient été là encore réduites, abîmées par la fermeture d’instituts culturels ou par la suppression également de postes avancés de la culture française à l’étranger. Nous aurons à cœur de rétablir la présence culturelle de la France.

Les Français de l’étranger, comme les Français qui vivent en France, connaissent des situations de grande inégalité sociale. Certains vivent dans l’aisance (et c’est tant mieux) quand d’autres vivent dans la précarité, même ici à Londres. Il y a une nécessité de réduire les inégalités et de fournir une solidarité. Là encore nous renforcerons les moyens d’action sociale pour les Français de l’étranger.

J’ajoute que nous ne permettrons pas la remise en cause de la double nationalité comme certains l’ont fait. Parce que nous prenons les Français tels qu’ils sont partout dans le monde. Et beaucoup sont français et aussi d’une autre nationalité de par leur histoire personnelle. Et bien nous avons le droit, le devoir même de les accueillir.

Chers amis je vous demande de faire campagne avec nous, de vous considérer comme partie prenante de l’aventure que nous engageons, une belle aventure.

Vous savez, dans une génération, il y a des rencontres, des rendez-vous essentiels. Nous vivons une période de crise, difficile, brutale, violente même. Nous sommes dans une période de doute à l’échelle de l’Europe, d’interrogation sur le destin de la France. C’est une élection majeure que le choix du président de la République, et c’est une élection dans un contexte très particulier, avec un monde en turbulences. Que va-t-il se passer du côté de l’Iran, que va-t-il se passer en Syrie, et que vont devenir les printemps arabes ? Et tant d’incertitudes pèsent sur l’avenir de la planète. Nous sommes donc dans un contexte exceptionnel et c’est pourquoi l’élection qui vient est si décisive. Et donc la gauche doit être au rendez-vous de la France. Cela fait dix ans que nous sommes dans l’opposition (…) Nous n’avons eu qu’un seul président socialiste depuis 1958. J’ai beaucoup de respect, de considération pour François Mitterrand mais il ne faudra pas le laisser seul dans cette situation ! (…) Beaucoup, trop jeunes, n’ont jamais connu une victoire de la gauche aux élections présidentielles. D’autres ont encore le bon souvenir de 1981, de ce moment d’émotion si forte, après tant d’attente pour voir enfin le visage d’un président de gauche élu au suffrage universel. Et bien ma responsabilité, mon devoir, ma mission, c’est de permettre à la nouvelle génération de vivre de nouveau ce moment si fort d’émotion. Ma responsabilité d’avoir la gauche à la direction de notre pays. Et ma mission, ma tâche, mon devoir c’est de permettre à la génération qui a connu 1981 de se dire que finalement le mouvement de l’histoire n’est pas fini, que nous avons toujours cette belle idée en tête de faire avancer la marche du progrès. (…)

Je veux vous amener à la belle victoire d’une France rassemblée, fière d’elle-même, qui a confiance en son destin, consciente de sa mission. Oui je veux vous amener à la victoire qui sera celle aussi d’une Europe qui retrouvera sa cohérence, qui retrouvera enfin sa marche en avant, elle aussi au rendez-vous que nous avons le 6 mai. (…)

Nous ne ferons pas le tri, nous ne saurons rien de ce qui vient de Londres, de Tulle ou de Paris,  c’est le même suffrage. Chaque citoyen a le même droit. Chaque citoyen va venir, ce que j’appelle le miracle de la démocratie, c’est-à-dire va venir le dimanche voter dans une mairie ou dans un consulat ou dans une école, ou dans un lieu public, prendre un bulletin parmi beaucoup d’autres, (…). Mais au premier tour il faut arriver le plus haut possible. L’élection se joue au premier tour, ne vous dispersez pas ! Même si vous avez des reproches à me faire, même si vous avez des nuances par rapport à ce que je vous propose !

Et puis après, il y a le second tour, on revient toujours dans le même consulat, la même école, la même mairie, on choisit (on ne se trompe pas !). Et puis, quand on fait les comptes, c’est la démocratie, il suffit un peu plus de 50% pour remporter la victoire. Chaque voix, chaque voix va compter. La vôtre, celle de vos proches, de votre famille, (…) la voix de la France, la voix de la démocratie. Faîtes le choix du changement. Le changement, c’est presque maintenant. Le changement c’est pour bientôt, le changement est à votre portée. Le changement non pas pour changer de président, mais le changement pour changer de politique, de majorité, de perspective, d’espoir, d’avenir ! Mais ce n’est pas fini ! Il va falloir revenir dans l’école, revenir dans la mairie, revenir dans le consulat, ici au consulat pour élire Axelle !

Je voulais venir vous voir. On m’a dit : vous voulez venir ici pour la Finance. Mon message est simple : la Finance folle, la Finance qui désorganise, la Finance qui s’échappe des règles de la démocratie, la Finance qui déstabilise les économies, détruit les emplois, cette Finance-là elle n’est pas nécessaire et je ferai toujours, quels que soient ma place, mon rang, ma responsabilité un adversaire de cette Finance. Mais si nous pouvons, nous, par notre action, réorienter la Finance, l’affecter au financement de l’économie, de l’emploi,  de la croissance, nous le ferons ! C’est le sens du combat que j’ai engagé, et ce combat il vaut ici, à Londres, comme il vaut à Paris, comme il vaut aussi à Berlin. C’est le combat de l’Europe qui doit trouver là son indépendance, qui doit trouver sa force, qui doit trouver sa capacité de lutter.

Voici ce message de Londres que j’étais venu vous délivrer, un message de coopération avec les travaillistes, message de confiance à l’égard de l’avenir pour notre pays, message d’espoir pour le changement, de combat par rapport aux idées. Vive la France ! Vive la République ! »

Seul le prononcé fait foi.

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L’UMP propose d’étendre les contrats VIE aux seniors: toujours plus de précarisation!

Le VIE Senior, une nouvelle guerre des classes d’âge sans réel impact sur le chômage ; pourquoi le VIE Senior n’est pas convaincant.

Aujourd’hui les VIE (volontaires internationaux en entreprises) et VIA (en administration) sont âgés de 18 ans à 28 ans. En voulant élargir ce type de contrat aux seniors, et plus seulement aux jeunes, l’UMP s’attaque directement au modèle et à la raison d’être du volontariat international.

L’UMP propose aux entreprises d’avoir recours à du personnel expérimenté alors même qu’un des objectifs du volontariat international est de permettre à des jeunes d’acquérir leur première expérience professionnelle  à l’étranger.

Comment peut-on décemment proposer à des seniors, ayant une famille, des enfants ou parents à charge, de vivre dans les mêmes conditions que des jeunes VIA/VIE qui ont choisi de partir à l’étranger pour se forger une première expérience professionnelle ?

Quelles seraient exactement les conditions d’un VIE Senior ? Si l’UMP transpose à l’identique le dispositif VIE aux Seniors, la précarisation d’une partie des Français dits Seniors sera organisée. Le VIE est un tremplin réservé aux jeunes diplômés, mais il a aussi des inconvénients indiscutables. Certaines concessions peuvent être acceptées par les plus jeunes, ayant leur avenir professionnel devant eux, animés par l’espoir que leur première expérience à l’étranger sera valorisée sur un CV et leur permettra de décrocher rapidement un emploi à leur retour en France ; mais il serait inacceptable de proposer à des séniors le même type de contrat et des conditions salariales similaires.

Tel qu’il est organisé, le VIE est taillé pour les jeunes diplômés mais surtout pour les entreprises, qui sont dispensées du paiement de cotisations patronales, mais qui peuvent également payer des jeunes sans expérience donc à prix dégriffés en versant des indemnités relativement faibles. Les indemnités sont peu élevées eu égard aux diplômes en général des VI, mais surtout au regard de leur implication et la motivation de jeunes assoiffés d’expérience et de travail.

Mais le VIE/VIA ne permet pas aux jeunes de cotiser pour l’assurance chômage. Or, en ne cotisant pas, ils savent qu’à la fin de leur contrat, au bout de 6 à 24 mois à l’étranger, ils ne recevront aucune indemnité chômage. Ils pourront éventuellement toucher le RSA, revenu de survie, et encore selon le bon vouloir de leur conseil général. L’UMP ose prévoir d’adapter un tel système à des Seniors alors même que bon nombre de jeunes VI vivent dans l’incertitude et s’inquiètent déjà pour leur avenir professionnel et financier sachant pertinemment qu’ils ne sont qu’un VI parmi tant d’autres, remplacés par un nouveau VI dès la fin de leur contrat.

Si demain le VIE était élargi aux séniors, les entreprises ne pourraient pas proposer décemment les mêmes rémunérations que celles accordées aux jeunes, mais en plus, il paraît assez inconvenant de proposer à des Seniors « un transfert de compétences à bas coût ». Les Seniors n’ont pas plus que les jeunes vocation à brader leurs compétences coûte que coûte. Si un jeune VI bien souvent s’envole sans enfant à charge, c’est loin d’être le cas d’une grande majorité des Seniors, avec une famille, des enfants, une maison… comment prendre la décision de quitter son foyer pour un poste sous-payé qui ne permettrait pas de subvenir aux besoins de toute une famille. De plus comment s’imposer de quitter son pays pour un autre dit « sous-développé », les VIE et VIA actuels sont aussi bien affectés dans des pays dits sous-développés qu’en Allemagne ou au Luxembourg ? Comment sereinement quitter son pays tout en sachant qu’il ne s’agit d’une expatriation temporaire et relativement courte à l’échelle d’une vie (6 mois à 2 ans) ? Les Seniors de retour d’un VIE aurait certes une expérience à l’international à faire valoir, mais pour pouvoir partir, il faudrait déjà qu’ils maîtrisent une langue étrangère et disposent de compétences pertinentes pour un pays précis, et c’est là une des nombreuses limites de cette mesure, tous les séniors ne pourraient pas partir, même s’ils le souhaitaient.

Enfin, créer un VIE Senior, c’est provoquer une nouvelle guerre générationnelle de l’emploi, en favorisant le départ à l’étranger des Seniors expérimentés  aux dépens de jeunes sans expérience alors même que jeunes (moins de 25 ans) et séniors (55-64 ans) sont les deux classes d’âge les plus touchées par le chômage en France. A l’échelle de quelques milliers de postes offerts à l’étranger en VI, l’impact réel sur le taux de chômage n’en serait que marginal, la création d’un VIE Senior ne constitue qu’un nouvel effet d’annonce et non une réelle mesure en faveur de l’emploi des Seniors.

En 2012, François Hollande propose un contrat de génération, modèle professionnel qui permettrait de valoriser l’expérience et les avoirs faire des seniors, de les maintenir dans l’emploi sans nuire à l’accès à l’emploi des jeunes.

François Hollande propose que chaque employeur qui accepte de conserver un  senior dans son entreprise jusqu’à ce qu’il accède à ses droits à la retraite à taux plein, et qui en même temps embauche un jeune, sera exempté de cotisations sociales sur ces deux emplois. Cette mesure serait financée par un redéploiement des exonérations de cotisations sociales.

Non le VIE Senior n’est pas une solution miracle pour lutter contre le chômage massif des plus âgés sur le marché de l’emploi, oui, il provoquerait une précarisation d’une partie de la population déjà durement touchée par la crise, et proposer de le généraliser semble bien indécent.

 

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Les Français de l’étranger ne se reconnaissent pas dans ce prétendu conflit des civilisations.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Le 6 février 2012

Claudine Lepage, responsable du pôle Français de l’étranger

« Toutes les civilisations ne se valent pas » : en établissant une hiérarchie des civilisations et des hommes, la dernière déclaration du ministre de l’intérieur, Claude Guéant, porte atteinte à nos valeurs d’égalité, de fraternité, et de partage, particulièrement chères aux Français établis hors de France.

Cette nouvelle étape dans la chasse aux voix sur les terres du Front national est inacceptable en ce qu’elle révèle une confusion parfaitement assumée entre civilisation et régime politique.

Bien loin de toute stigmatisation au mieux, bassement électoraliste, au pire révélatrice d’une dangereuse dérive de la droite, les deux millions et demi de Français qui vivent à l’étranger, dont une bonne partie est binationale, connaissent mieux que quiconque la formidable richesse que représente la confrontation de cultures et de civilisations différentes. Ils sont tout à la fois, les meilleurs ambassadeurs des valeurs universelles de progrès et de respect des Droits de l’Homme qui fondent notre République, et d’une contribution très précieuse par la fenêtre multiculturelle qu’ils ouvrent vers la France.

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François Hollande au Congrés du SPD : « L’Europe pour avancer a besoin d´une relation franco-allemande équilibrée »

Lundi 5 décembre, François Hollande était l’invité d’honneur du congrès du SPD allemand à Berlin. A l’heure où l’Europe connaît de grandes difficultés économiques, il s’est exprimé sur la place centrale que le couple franco-allemand doit y occuper.

Chers amis, chers camarades,

Je suis conscient de l´honneur que vous me faites en m´invitant à votre congrès. Je remercie Sigmar Gabriel d´en avoir pris l´initiative et je vous salue fraternellement.

Je viens devant vous comme socialiste, j´ai été pendant 10 ans le premier dirigeant de mon parti. Mais je viens devant vous désormais comme candidat à la présidence de la République francaise, conscient des responsabilités qui sont les miennes, dans un moment d´une considérable gravité pour l´euro et pour l´Europe.

Comme socialiste je veux rappeler l´amitié entre nos deux partis depuis le belle relation qu´entretenaient deux hommes d´Etat exceptionnels, Willy Brandt et Francois Mitterrand. Amitié qui n´a cessé de se poursuivre et de s´enrichir au sein du Parti socialiste européen et dans nos relations bilatérales. Et c´est encore le cas aujourd´hui, aussi bien entre Martine Aubry et Sigmar Gabriel qu´entre nos deux groupes parlementaires avec Franck Walter Steinmeier et Jean Marc Ayrault, ici présent.

Nous avons à proposer ensemble l´alternative. Nous avons à changer le centre de gravité de l´Europe. Le ramener davantage vers la gauche. Lire la suite

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Visite de François Hollande au Parlement européen à Bruxelles, le 30 novembre 2011

Grâce à Catherine Trautmann et la délégation socialiste des français (DSF), François Hollande a été l’invité du groupe des socialistes au parlement européen à Bruxelles le 30 novembre.

Introduit par Martin Schultz, l’actuel président du groupe socialiste, François Hollande a pu apporter sa tonalité au débat européenne à la veille du sommet européen du 9 décembre.

François Hollande a rappelé les fondamentaux de la crise actuelle, une crise financière et une crise de l’Euro un des symboles de notre intégration européenne. Il a surtout rappelé que cette crise était le fruit d’une longue histoire, avant tout un manque de gouvernance et le résultat d’une logique libérale qui a animé bon nombre d’Etats membres.

Dans ce contexte, seul un sursaut politique et un signal fort en termes de solidarité entre les Etats membres peut contrer la logique des marchés.

Pour François Hollande, l’heure n’est pas à négocier de nouveau traité et à renouer avec un débat institutionnel, il convient d’agir vite ensemble en utilisant les bases juridiques et le cadre institutionnel actuel.

Il propose un « pacte de responsabilité, de gouvernance et de croissance».

Ce dernier doit être fondé sur la vérité, celle des finances et sur une remise en ordre des finances publiques avec une programmation qui vise 3% de déficit du PIB en 2013 et l’équilibre en 2017. La France sort handicapée des dernières politiques budgétaires et des cadeaux fiscaux.

Cette étape doit être assortie d’exigences de justice sociale sans aggraver les risques de récession.

Pour François Hollande, une gouvernance européenne doit se mettre en place sur la base d’un plan cohérent résumée en 4 points majeurs :

1) Renforcer le fonds européen de stabilité financière, qui n’est pas en encore suffisamment doté

2) Mutualiser les dettes nationales par la création d’euro-obligations

3) Mobiliser la BCE contre la spéculation en lui donnant le rôle de prêteur en dernier ressort, indépendante mais active, au service de l’économie réelle.

4) Instaurer rapidement une taxe sur les transactions financières dissuasives pour les mouvements spéculatifs et justes dans un contexte de croissance des inégalités

Ce pacte devra être accompagné aussi de choix budgétaires au niveau européen, misant sur la recherche, le développement durable et de nouvelles sources énergétiques, et instaurant des règles de juste échange commercial.

Ce processus doit rester démocratique, il est hors de question de priver du débat, les parlements nationaux et européens, par ailleurs la Commission doit retrouver son rôle d’initiative et il n’est pas question d’agir sous tutelle d’une quelconque institution.

Si l’Europe ne protège plus, il en sera fini de l’idée européenne.

Certaines de nos amis socialistes espagnols et allemands ont aussi rappelé la dure réalité électorale, actuellement subie en Espagne et aussi les échéances allemandes encore lointaines qui laisseront l’actuelle chancelière en fonction même en mai 2012. François Hollande a répondu qu’il agira en tant que président de la république face aux autres chefs d’état en place mais il comptera bien apporter un peu de respiration au sein de la communauté socialiste européenne.

François Hollande a quitté le parlement Européen pour aller s’entretenir avec Elio di Ruppo, le futur premier ministre belge.

De nombreux membres de la section et la secrétaire de section de Bruxelles ont pu assister à ce débat dans la limite des places disponibles et grâce à l’aide de nos assistants parlementaires notamment Charlotte Axelsson. Philips Cordery candidat à la législative dans la circonscription du Benelux était également présent.

Emmanuel PETEL – section de Bruxelles

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Le droit d’asile ne peut pas être une variable de la politique migratoire

Retrouvez le communiqué publié le vendredi 25 novembre par Najat Vallaud Belkacem, porte-parole de François Hollande, et Mireille Le Corre, responsable du pôle immigration-intégration au sein de l’équipe de campagne.

Le gouvernement continue sa chasse aux fraudeurs, cette fois-ci au mépris de libertés fondamentales garanties par notre Constitution et par le droit international.
En annonçant vendredi une réforme du droit d’asile, dont l’objet serait de réduire encore le nombre de demandeurs d’asile accueillis en France, Claude Guéant porte à nouveau atteinte à un droit fondamental régulièrement malmené.

Semblant découvrir à quelques mois de l’échéance présidentielle la crise du dispositif d’asile français, feignant d’ignorer que la politique menée par le Président sortant et les baisses constantes du budget sont à l’origine de cette crise, le ministre de l’intérieur propose comme toujours une restriction des droits à seule fin électoraliste.

En évoquant une extension de la liste des pays d’origine classés « sûrs », à destination desquels les reconduites à la frontière sont presque automatiques, le gouvernement nie de nombreuses atteintes aux droits humains pourtant régulièrement dénoncées par les organisations humanitaires.
En imaginant que des réfugiés pourraient se voir refuser l’asile parce qu’ils auraient déposé une demande « hors délai », il fait fi des protections que leur apporte notre Constitution. A l’issue du quinquennat de M. Sarkozy, notre pays accorde l’asile bien moins que l’Allemagne ou l’Angleterre et les conditions y sont bien plus restrictives.

La lutte contre les abus ne peut pas servir de prétexte à une remise en cause du droit d’asile. Nous réaffirmons le caractère intangible du droit d’asile et du statut de réfugié. Il ne peut pas être une variable de la politique migratoire de la France, encore moins une cible de la démagogie électoraliste de la droite en campagne.

Les engagements internationaux de notre pays, le respect que nous devons à des êtres humains en souffrance et en danger, ne peuvent pas être effacés au nom de l’ajustement des dépenses du ministère de l’intérieur.
Une nouvelle fois, Claude Guéant simplifie à l’excès des questions complexes et mélange des sujets différents pour faire de l’immigration, en général, un simple problème avec des réponses simplistes.

Il est temps de retrouver une politique d’asile digne de ce nom en France comme au sein de l’Union Européenne. François Hollande, dans son projet pour 2012, fera des propositions précises en ce sens.

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François Hollande à Strasbourg: « Promouvoir la jeunesse, c’est servir la République »

François Hollande a souhaité que la jeunesse soit sa première priorité. Le 19 novembre, à Strasbourg, lors du Festival du changement des jeunes socialistes, le candidat à l’élection présidentielle a marqué sa volonté de renouer avec le Rêve français, « celui qui permet à chaque génération de vivre mieux que la précédente ». Lors de cet évènement, Thierry Marchal-Beck a succédé à Laurianne Deniaud à la tête du mouvement des jeunes socialistes.

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